La
construction classique : Le bordé "à franc-bord",
ce
sont des planches fixées(on dit chevillées) sur un grand
nombre de couples. L'étanchéité est
réalisée en montant les virures(les planches) très
ajustées les unes par rapport aux autres, voir à force,
en
gonflant le bois fini l'étanchéité (c'est le
principe du
tonneau).
Certaines constructions sont
calfatées. Dans ce cas le bordé n'est ajusté que
sur l'angle intérieur, la jonction des
virures,
vue en
coupe, présente un espace en forme de v dont l'ouverture
égale au maximum 0.6 mm par centimètre d'épaisseur
de bordé, dans lequel on introduit du coton à
calfater,
au
moyen d'un fer à calfat.(Les cotes de l'ouverture du v sont
très théoriques, sachant qu'un fer à calfat se
terminait par un diamètre d'environ 1 mm, la réalisation
d'un
bordé d'une épaisseur de 16 mm exigeait des
charpentiers très qualifiés). Pour terminer on appliquait
du mastique à calfater.
La construction à clin
: Les
embarcations légères et les
annexes
étaient
parfois bordées à "clin". Dans ce type de construction,
chaque virure recouvre la précédente. Avec cette
méthode de construction, le bordé à une plus
grande
rigidité, ce qui permet d'utiliser des épaisseurs
plus faibles que pour le bordé à franc-bord, donc plus
léger. Si on construit en gardant la même épaisseur
de bordé la coque est plus solide, mais plus lourde.
Canot
à clin
Bordé
à clin
Le
bordé "norvégien" ou "le bois latté" :
il est constitué de lattes
bouvetées
ou non,
empilées les unes sur les autres. Les virures ne sont pas
brochetées, ce qui simplifie le travail.
Bordé
latté
Le
bordé sur lisses : ce type de bordé a
parfois
été employé pour construire des coques en V.
Chaque
couture est doublée d'une lisse enduite de glu marine avant
d'être chevillée. Ce type de bordé est
mentionné pour mémoire, toutes fois il permet de
construire avec des bois de moindre qualité en remplaçant
la
glu par des mastics polyuréthannes souples.
Bordé
sur lisses
Le
double bordé : Cette façon de construire,
onéreuse car on faisait deux fois le travail, était
généralement choisie, pour éviter le calfatage
périodique et pour obtenir facilement une finition impeccable.
Le
bois moulé a eu ses heures de gloire, dans la plaisance,
c'était la seule méthode permettant de construire
à
l'unité un bateau léger, voir ultra léger, solide
et étanche par tous les temps. Il ne nécessite pas
de "gonflage" si le bateau hiverne à sec. S'il hiverne à
flot le bordé résiste bien aux tarets.
Bordé
bois moulé
Construire en bois
moulé revient à fabriquer un panneau de
contre-plaqué à la forme d'un bateau. Chaque pli est
constitué de lattes brochetées, posées sur des
lisses. Les lattes sont découpées dans du bois
tranché, dans des panneaux de contre-plaqué ou sont
sciées dans des plateaux. Construire avec des lattes de
contre-plaqué à souvent était
présenté comme la solution la plus facile. C'est
faux ! C'est plus économique, mais
il est difficile avec cette méthode de rectifier correctement
les
lattes (il faut raboter du bois debout) par ailleurs plus de la
moitié du bois ne participe pas à la solidité du
bordé.
Le
contre-plaqué : Cette méthode de construction est
très récente (moins de 40 ans), beaucoup de bateaux
construits suivant ce procédé n'ont pas survécu au
temps. De nos jours notamment en utilisant des époxys, cette
méthode est sûrement une bonne alternative, pour les
constructions à l'unité, mais elle implique que la coque
soit à bouchains et développable.